Contactez Ichtus

L’équipe vous répondra sous peu

Contact

  • Nous suivre :

Permanence n°592

Demain la guerre…


La guerre pointe un peu plus que le bout de son nez, à un horizon géographique relativement proche. Nous voici, avec les pays de l’alliance atlantique, en opposition frontale avec une grande puissance atomique. La dissuasion nucléaire joue son rôle
et le risque d’extension du conflit ukrainien semble aujourd’hui relativement faible. Cependant, le monde est entré dans une période de gros temps. L’invasion de la Russie par l’Ukraine manifeste le passage d’une crise larvée à une crise ouverte, et vient relégitimer l’OTAN. Les souverainistes qui défendent l’indépendance géopolitique de la France, notamment vis-à-vis des USA, doivent bien tenir compte de cette nouvelle donne.

Dans l’entretien qu’il a accordé à Permanences (lire pages 29 à 38), Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue de géopolitique Conflits, souligne qu’aujourd’hui, « toutes les guerres se font en coalition » et que, de toute évidence, « la France ne ferait pas la guerre seule ».Il formule ainsi le défi qui se pose à nous en termes de souveraineté : Le problème, ce n’est pas le principe de la coalition, c’est d’être un élément indépendant dans la coalition, et non un élément soumis. Le véritable enjeu de souveraineté que soulève l’OTAN pour la France n’est pas le principe même de son appartenance à l’alliance atlantique, mais sa capacité à garder une autonomie géopolitique. Assurément, nous ne pouvons plus raisonner comme si la France avait les capacités d’assurer seule une guerre de haute intensité ; et nous devons bien penser notre géopolitique en tenant compte du fait qu’une guerre directe est possible… Alors, demain la guerre ? Nul ne peut répondre avec certitude à cette question, mais il est raisonnable d’affirmer que le tragique est de retour dans l’Histoire. L’Occident avait peut-être cru trop vite pouvoir oublier cette dimension permanente de la condition historique des peuples et des nations, imaginant, à tort, un futur triomphe de son universalisme, lequel ouvrirait un temps de paix universelle.Jean-Baptiste Noé considère que, à rebours de ce rêve, nous assistons au « retour des identités face aux ambitions et prétentions universelles »…

S’abonner à Permanences



Commander le n°592